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Portrait de Simone

Appelez-moi Simone

Décembre 2021

Le rendez-vous pour mettre en lumière les visages qui font la richesse de Chez Simone et saluer cette communauté de femmes extraordinaire de diversité.

Rencontre avec Meghan

Meghan c’est l’exact opposé d’une voiture familiale franchouillarde et plan-plan. Pourtant son père est ingénieur chez Renault, mais il travaille sur la Renault Alpine. Je comprends mieux pourquoi j’ai l’impression de rencontrer une Formule 1.

Meghan est un soleil, elle brille de mille feux. Lorsqu’elle parle, ses boucles dansent autour de son visage au rythme des mots qui fusent de sa bouche. Ses bijoux scintillent et carillonnent. Ses yeux projettent milles étoiles. Il n’est que 9h ce matin de décembre, mais dans ce café glacial de la rue Saint-Denis se déroule face à moi le feu d’artifice du nouvel an tiré au dessus de l’opéra de Sydney.

Elle a 27 ans, un âge dont elle peine à se rappeler, comme si ce chiffre n’avait aucune espèce d’importance. Ce qui lui importe c’est vivre, rencontrer, ressentir, se laisser émouvoir et aimer. Je lui demande si elle est en couple, elle me répond qu’elle l’est : avec elle-même, elle vit dans son cocon à elle. Sa pratique intense et passionnée de la danse, en salle de sport tout comme en soirée, a sans doute contribué au fait que son âme habite aussi bien son corps. « La danse est mon pilier, j’en ai besoin pour rester sur mes rails. C’est mon alcool, ma « happy place ». »

Quelle Simone est-elle ?

Elle est l’une des pionnières de Chez Simone. C’est d’abord sa curiosité qui lui fit pousser la porte de ce lieu qu’elle pensait guindé et élitiste. « Mon premier cours a été le burning ballet avec Olivia. Elle m’a tout de suite détendu le slip. J’étais dans une période où j’avais besoin de me raccrocher à quelque chose. J’ai trouvé cet endroit où je pouvais me poser ». Depuis elle vient y chercher des rencontres qui, pour certaines, compteront vraiment. Elle trouve Chez Simone une communauté, un sentiment d’être « chez elle ».

Entrevue sur son histoire

Meghan a grandit dans une petite bourgade de la région parisienne, le Plessis-Pâté – « oui oui, comme le pâté du charcutier ». Un village endormi dans lequel ses parents et elle s’appliqueront à vivre des jours heureux et hyperactifs, une vie ponctuée par le sport et les road-trips inoubliables en famille, bande-son « Empire of the sun ». À la manière d’une voiture de course, elle roule sur le chemin de sa vie à deux-mille à l’heure. Ce qu’elle adore plus que tout ce sont les rencontres, au sens large : avec les gens, avec un plat, avec un livre, avec la musique. Des moments qu’elle reçoit avec une émotion débordante. « Sa musique ma cueillie » me confie t-elle au sujet d’une découverte récente, l’artiste Leon Vynehall.

Meghan est une étoile filante qui traverse le temps de manière éblouissante. Elle scintille dans les bonheurs comme dans les épreuves. Qu’importe si au lycée elle fut rejetée par les autres, ce n’était qu’un passage de sa vie. Elle est éclatante dans la force incroyable qu’elle a d’être elle-même, qualité qui lui aura sans doute valu ces jalousies adolescentes. C’est un vrai pouvoir d’accepter de lâcher-prise, de laisser libre court à ses émotions, de les accueillir sans préjugés et sans honte. C’est une force incroyable de profiter de la vie pour apprendre sur soi-même et se découvrir sans cesse. Ne jamais prétendre être un être abouti, accepter d’être toujours en mouvement. Une autre rencontre finalement, la plus importante sans doute : celle avec soi-même. Un jour dans la force, le lendemain dans l’émotion. Un jour être la crème délicatement vanillée du fond du pot en terre-cuite, le jour suivant le sucre pétillant et caramélisé qui la recouvre.

Meghan est ce genre de personne qui émeut comme le passage furtif d’un astre lumineux dans un ciel de mi-août. Un grain de poussière venu de l’espace qui ne se consume pas au contact de l’atmosphère mais qui, au contraire, virevolte dans les airs dans une danse avec elle-même.

Portrait réalisé par Juliana Capblancq
Crédit photo : Charlotte Lindet

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